Plafonnement des honoraires de location : De nombreux licenciements en vue
Nous sommes maintenant à quelques jours de la publication des premiers décrets d'application de la loi Alur (accès à un logement et à un urbanisme rénové). Mais toujours est-il que les professionnels restent contre certains points de cette loi, dont notamment le plafonnement des honoraires de location. Il se trouve que deux des trois principaux syndicats professionnels, à savoir la Fnaim et le SNPI, prédisent une vague de licenciements, si les plafonds retenus s'avéraient trop faibles.
Sans surprise, la publication des premiers décrets d'application de la loi Alur va être suivie par une vague de protestation, surtout de la part des professionnels. Ainsi, deux des trois principaux syndicats professionnels s'unissent déjà dans un communiqué commun récent, que si les plafonds retenus s'avéraient trop faibles, le fameux plafonnement des honoraires pèserait alors sur la rentabilité des agences immobilières, qui n'auraient ensuite d'autres choix que de procéder à « de nombreux licenciements ».
Ces derniers de préciser que ces licenciements pourraient même intervenir « dès la rentrée de septembre », surtout que « les chiffres qui circulent actuellement, même s'ils sont plus importants qu'au début des négociations, sont malgré tout toujours trop faibles pour assurer une rentabilité suffisante aux professionnels ». A savoir que, d'après les dernières rumeurs de presse, ces plafonds seraient de 16 euros/m² à Paris, de 14 euros/m² dans les grandes villes de province, et de 11 euros/m² pour le reste de la province, ce qui est 3 à 4 euros supérieur aux plafonds envisagés à l'origine. Le président de la Fnaim de souligner cependant qu' « il n'est pas exclu que les plafonds effectivement décidés soient moins élevés ».
Ainsi, la loi Alur ne cesse de faire des échos, et amener les professionnels à faire entendre leur voix. Des professionnels qui semblent être réellement indécis face à cette loi, car même s'ils avaient longtemps combattu contre, à un certain moment donné ils avaient fini par la défendre. Et maintenant, ils prévoient donc de re-combattre, et déplorent entre autres « la volonté gouvernementale d'intervenir directement pour définir les marges économiques de (leurs) métiers ». Une volonté qui « n'existe nulle part ailleurs dans l'univers des commerçants ». Dans tous les cas, d'après ces professionnels, cela promet d'être « très préjudiciable à tout (leur) secteur d'activité ».
Dans quelques jours, nous prendrons connaissance des plafonds décidés, et il est fort à parier que les protestations ne se feront pas attendre bien longtemps après la publication des décrets correspondants.